Minjung Kim Regeneration

Almine Rech Paris is pleased to announce Regeneration, Minjung Kim's first solo exhibition with the gallery, on view from April 26 to May 25, 2024.

Minjung Kim’s time in her studio is led by the tenants of experimentation and reaction. Over the course of close to 40 years engaged as an artist, Kim’s practice has consistently fed itself inherently. Each body of work responds to the one that came before it in a slight, but steady ascent toward newness.

It’s within this practice that Kim found a calling that began when she was a child in her father’s printshop in Gwangju, Korea. A chance discovery of hanji, a sturdy mulberry tree paper that’s been used for practical purposes, such as insulation and recordkeeping, since the 1st century BCE, connected Kim with the material that would come to define her work.

In the years since, hanji paper has remained the constant in an ever- evolving practice. Creating new work with ancient techniques of mark- making, Kim uses a simple toolbox that yields endless possibility. Rather than creating on the basis of a narrative, the artist remains focused on the materials in front of her and their unique qualities. She doesn’t set forth a plan prior to beginning a work, instead engaging with the medium in front of her to yield a result that is secondary to the process itself.

With Regeneration, Kim upholds this premise with a continuation of ongoing bodies of work as well as a new series born out of recent discoveries in the studio, from which the exhibition receives its title. Aptly produced ahead of the shift in seasons from winter to spring, the works spawn from leftover paper that Kim brought into contact with leftover watercolor. The resulting pink hues that spread across the paper’s surface glow with new life as though born from the beauty of discovery. In Regeneration, a duality of old and new, present in Kim’s entire practice, comes to the forefront and introduces an endless score of philosophical underpinnings.

Through this gesture, Kim coalesces two things that would otherwise be discarded, countering what she calls the “violent” gesture of throwing away materials with the chance for fresh opportunity. Questioning the way we ascribe value to an object as well as value systems on a more macro level, the artist elevates the materials in front of her while creating her a personal embodiment of the phrase “one man’s trash is another man’s treasure.”

The remaining works in the exhibition share this sentiment, each the outcome of Kim’s continual refinement of and dedication to a process- based investigation. Pairing her instinctive nature with instantaneous action, she demonstrates the easeful way equilibrium, balance, and harmony can be achieved – through death, new life emerges.

There is a deep knowing in all of Kim’s practice. She mirrors centuries- old histories of art-making and philosophy with the contemporary landscape in a continual effort to introduce original forms and imbue spirituality within the physical realm. In a world that seems to be in constant search of new, “better” technology, Regeneration proves that, through the embrace of what already exists, newness is perpetually possible.

— Maria Vogel, writer

Almine Rech Paris a le plaisir de présenter Regeneration, la première exposition personnelle de Minjung Kim, du 26 avril au 25 mai 2024.

Le temps que passe Minjung Kim dans son atelier est guidé par les principes de l'expérimentation et de la réaction. Au cours de quasiment quatre décennies, la pratique artistique de Kim s'est toujours nourrie d'elle-même. Chaque œuvre répond à celle qui l'a précédée, dans une ascension subtile mais constante vers la nouveauté.

C'est dans le cadre de cette pratique que Kim a trouvé une vocation qui a commencé lorsqu'elle était enfant dans l'atelier de gravure de son père à Gwangju, en Corée. Une découverte fortuite du hanji, un papier de mûrier robuste utilisé à des fins pratiques telles que l'isolation et l'archivage depuis le 1er siècle avant notre ère, a permis à Kim d'établir un rapport avec le matériau qui allait définir son travail.

Depuis, le papier hanji est resté la constante d'une pratique en évolution continue. En créant de nouvelles œuvres à partir d'anciennes techniques de marquage, Kim utilise une boîte à outils simple qui offre des possibilités infinies. Au lieu de créer à partir d'un récit, l'artiste se concentre sur les matériaux qu'elle a sous les yeux et sur leurs qualités uniques. Elle n'établit pas de plan avant de commencer une œuvre, mais interagit plutôt avec la technique qui se trouve devant elle pour obtenir un résultat qui passe après le processus lui-même.

Avec Régénération, Kim maintient ce principe en poursuivant des œuvres en cours et en créant une nouvelle série née de découvertes récentes dans l'atelier, d'où le titre de l'exposition. Produites à point nommé avant la transition de l'hiver au printemps, les œuvres naissent de restes de papier que Kim a uni à des restes d'aquarelle. Les teintes roses qui se répandent sur la surface du papier brillent d'une vie nouvelle, comme si elles naissaient de la beauté de la découverte. Dans Régénération, une dualité entre l'ancien et le nouveau, présente dans l'ensemble de la pratique de Kim, apparaît au premier plan et introduit une infinité de fondements philosophiques.

Par ce geste, Kim réunit deux choses qui auraient autrement été jetées, remédiant à ce qu'elle appelle le geste « violent » de jeter des matériaux en y voyant l'opportunité de créer quelque chose de nouveau. Remettant en question la valeur que nous attribuons à un objet ainsi que les systèmes de valeurs plus généralement, l'artiste valorise les matériaux qu'elle a tout en créant une incarnation personnelle de l'expression « les déchets de l'un sont les trésors de l'autre ».

Les autres œuvres de l'exposition partagent ce sentiment, chacune étant le résultat de l'affinement continu d'une recherche basée sur le processus et du dévouement de Kim envers celle-ci. En associant sa nature instinctive à l'action instantanée, elle démontre la facilité avec laquelle l'équilibre et l'harmonie peuvent être atteints – à travers la mort, une nouvelle vie émerge.

La pratique de Kim est empreinte d'une profonde connaissance. Elle met en miroir des histoires séculaires de la création artistique et de la philosophie avec le paysage contemporain, s'efforçant continuellement d'introduire des formes originales et d'imprégner le domaine physique de spiritualité. Dans un monde qui semble être constamment à la recherche de nouvelles et « meilleures » technologies, Régénération montre que, en acceptant pleinement ce qui existe déjà, la nouveauté est perpétuellement possible.

— Maria Vogel, écrivain