Almine Rech a le plaisir de présenter Hideout, la première exposition personnelle de Sally Saul avec la galerie. L’exposition comprendra une nouvelle sélection de céramiques fantaisistes jamais exposées auparavant.
Au cours de sa longue pratique de la céramique, Sally Saul n’a eu de cesse d’allier visions ludiques et subversives. Ses thèmes sont empreints d’émotion et de poésie, en témoignent les sujets qu’elle choisit tels que Trouble (2019) ou Searching (2019).
Le titre de l’exposition est tiré de son nouveau personnage emblématique Hideout (2019), mystérieusement abrité par un mur à l’allure d’un arc-en-ciel. Comme un parti pris, l’artiste représente avec humour l’être humain, la faune et la flore.
L’exposition présente une nouvelle série de céramiques colorées et figuratives.
Certaines de ses oeuvres de grande taille, telles que Framing (2019) et Dog Fight (2000 - 2019), dépassent la condition de figures et deviennent un véritable ensemble scénographique. S’élevant du sol, les deux sculptures, dont les personnages semblent issus de films d’animation, racontent une histoire.
Couple est une scène de romance surréaliste - le reflet d’une heureuse relation entre deux amants, qui vivent ensemble et travaillent avec succès main dans la main.
Sally Saul incarne la céramique figurative contemporaine et ses oeuvres se distinguent par leur expressivité, ainsi que par leur traitement brut.
Elle vit et travaille à Germantown, New York
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Sally Saul grandit à Ithaca, petite ville du centre de l’État de New York, où son père enseigne l’administration publique à Cornell. Attirée par la beauté des Rocheuses, elle étudie à l’université de Boulder, Colorado, puis à l’Université d’État de San Francisco où elle obtient en 1973 une maîtrise de littérature américaine avec mention. Cette même année, Sally rencontre le peintre surréaliste pop Peter Saul, qui vit alors dans la région de San Francisco. Ils se marient en 1975 et sont toujours ensemble, 45 ans plus tard.
En 1981, le couple s’installe au Texas, à Austin, où Peter a obtenu un poste d’enseignant à l’université. Au rez-de-chaussée du bâtiment des Beaux-Arts se trouve une grande salle consacrée à la céramique : Sally la remarque, y pénètre, y rencontre le professeur Janet Kastner et devient sculptrice céramiste. Elle n’oubliera pas la chance qu’elle a eue d’avoir étudié à l’université, d’avoir été soutenue, et d’avoir gagné cette liberté de s’exprimer à travers les arts plastiques.
Au Texas, Sally Saul expose son travail à plusieurs reprises à Austin, San Antonio ou Houston. En 2001, elle s’installe à Germantown, village pittoresque situé à deux heures de New York, et sa sculpture commence à rencontrer un plus large public. Ses expositions collectives - à la Galerie Zürcher, la Canada Gallery ou la Venus Gallery de Los Angeles, mais aussi personnelles - Knit of Identity à la galerie Rachel Uffner, en 2017, et Blue Hills, Yellow Tree à Pioneer Works, en 2019 – sont unanimement saluées par la presse artistique.
La formation littéraire de Sally Saul lui confère un sens profond et original dans des domaines variés : les animaux qu’elle affectionne particulièrement, comme les hiboux ou autres volatiles, mais aussi les sujets plus conceptuels comme l’enfermement ou le genre. Comme Sally Saul le dit elle-même, « La mémoire, même revisitée, inspire nombre de mes oeuvres : le tissu d’un couvre-lit en patchwork, un motif, la forme et la sensation que dégagent une pièce sont comme des fragments qui évoquent un temps, un lieu… des sortes de talismans. » Aujourd’hui, c’est avec confiance et enthousiasme qu’elle travaille dans son nouveau studio pour continuer d’exprimer ses sentiments.
Peter Saul