Peter Saul Pop, Funk, Bad Painting and More

This first retrospective in Belgium of American artist Peter Saul (b. 1934) covers the career of one of Pop Art's most recent contemporaries, from the late 1950s to the present day. Created at Les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie in Toulouse, the exhibition Peter Saul. Pop, Funk, Bad Painting and More, an exhibition of unrivalled scope, presents just over 80 works (paintings, graphic arts, archives, etc.).

Surprisingly, the journey begins in Paris, at the dawn of the 1960s. It was here that the artist produced his first works, reproducing superheroes, comic books and everyday objects typical of the American Way of Life. Thousands of miles from the epicenter of Pop Art, to which he nonetheless denied belonging while sharing its themes, Peter Saul offered a critical side, questioning the Western consumerist and imperialist model.

Upon his return to the USA in 1964, he moved to California, the home of a new "Funk" art, with which his pop and surrealist painting resonates, revealing how, despite its singularity, it anticipated some of the major artistic trends of the late 20th century. Pop differently, Funk brightly, his art also prefigured the "Bad Painting" of the 1980s, while revealing a new way of making colorful, exuberant history paintings. Peter Saul has never ceased to pay attention to the world around him: the Vietnam War, civil rights struggles, ecology, junk food and cigarettes are all strong themes that he has regularly addressed in his work.

Right up to the present day, Peter Saul has never ceased to reveal the most powerful issues facing the world and art, making him one of the major painters of the 20th and 21st centuries, and one of the most influential on the young art scene.

Cette première rétrospective en Belgique de l’artiste américain Peter Saul (né en 1934) couvre la carrière de l’un des tout derniers contemporains du Pop Art, depuis la fin des années 1950 à aujourd’hui. Créée aux Abattoirs, Musée-Frac Occitanie de Toulouse, l’exposition Peter Saul. Pop, Funk, Bad Painting and More, d’une ampleur inégalée, présente un peu plus de 80 œuvres (peintures, arts graphiques, archives, etc).

Étonnamment, ce parcours commence à Paris, à l’orée des années 1960. C’est là que l’artiste réalise ses premières œuvres reproduisant des super-héros, des comics et des objets quotidiens typiques de l’American Way of Life. À des milliers de kilomètres de l’épicentre du Pop Art, auquel il se défend pourtant d’appartenir tout en partageant ses thèmes, Peter Saul en offre un versant critique, questionnant le modèle consumériste et impérialiste occidental.

Lors de son retour aux États-Unis en 1964, il rejoint la Californie, foyer d’un art cette fois-ci « Funk » avec lequel sa peinture, pop et surréaliste, résonne avantageusement, révélant ainsi combien elle a su, en dépit de sa singularité, anticiper sur certains grands courants artistiques de la fin du XX^e siècle. Pop différemment, Funk éclatant, son art préfigure également la « Bad Painting » des années 1980 tout en dévoilant une nouvelle manière de faire une peinture d’histoire colorée et exubérante. Peter Saul n’a en effet jamais cessé de porter attention au monde qui l’entoure : la guerre du Vietnam, les luttes pour les droits civiques, l’écologie, la malbouffe, la cigarette constituent autant des thématiques fortes qu’il a abordées régulièrement dans son travail.

Jusqu’à aujourd’hui, Peter Saul n’a ainsi cessé de nous révéler les enjeux les plus forts du monde et de l’art, ce qui en fait encore actuellement l’un des peintres majeurs du XXe et du XXIe siècle et l’un des plus influents sur la jeune scène artistique.