La galerie Almine Rech est heureuse de présenter sa septième exposition avec l’artiste Ugo Rondinone, exposition inaugurale de son nouvel espace à Paris.
Ugo Rondinone est né en 1964 à Brunnen en Suisse. Il vit et travaille à New-York, USA. Son oeuvre a fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde, du Consortium de Dijon en 1997, au Kunsteverein de Stuttgart en 2002 et au Centre Georges Pompidou en 2003. Il a représenté la Suisse à la 52ème Biennale de Venise et fut commissaire de l’exposition “ The Third Mind”, au Palais de Tokyo en 2007. Plus récemment, il a exposé au Aargauer Kunsthaus en Suisse en 2010 et au M.U.S.A.C à León en Espagne en 2011. Plusieurs expositions sont prévues en 2013, notamment au Public Art Fund du Rockefeller Center à New York, au Art Institute of Chicago, USA et au M Museum de Leuven en Belgique.
“Je suis l’homme qui fait attention à sa vie nocturne”, pour citer Victor Hugo. L’artiste Ugo Rondinone révèle dans cette exposition des lunes à différents stades, aux reflets bleutés et argentés, peintures murales devant lesquelles le regard doit se concentrer tant leurs contours demeurent incertains. Ces pure moonlight font partie de la série des mandala paintings ; elles représentent des cercles concentriques plus ou moins larges selon la composition de la peinture qui créent des effets d’optique faisant varier la perception de l’œuvre. Ces mandalas s’inscrivent au coeur des date paintings, corpus d’oeuvres que l’artiste a commencé il y a plus de vingt ans. Ces peintures murales ont été présentées pour la première fois à Zurich en 1996, puis au Centre Georges Pompidou en 2002. Chaque pièce étant datée, elles représentent un jour dans la vie de l’artiste, une ode à son existence, voire à la peinture abstraite dans sa plus pure tradition. L’artiste a occulté les fenêtres de la galerie afin de poser les limites entre espace d’exposition et monde extérieur.
Cette exposition présente également au sol trente bougies en bronze et plomb, plus ou moins consumées et de couleurs différentes, qui renforcent cette idée de temps suspendu, cette tension entre lumière naturelle et artificielle, entre contours précis et vagues, entre ces peintures gigantesques et ces simples petits objets du quotidien.
En effet, Ugo Rondinone associe généralement dans son travail le spectaculaire au banal. Des oeuvres imposantes qui incitent à la réflexion, à l’abandon, sont confrontées à ces still.life, des pommes, un morceau de pain ou des oeufs en bronze répandus sur le sol qui font quant à eux office de souvenirs, d’anecdotes.