Almine Rech Bruxelles a le plaisir de présenter The Swallow, une exposition personnelle d’Andrea Marie Breiling, sa quatrième pour la galerie. L’exposition se tiendra du 7 juin au 29 juillet 2023 dans l’espace bruxellois d’Almine Rech.
La prochaine exposition personnelle d’Andrea Marie Breiling, intitulée The Swallow, regroupe pour la deuxième fois une série d’œuvres inspirées des papillons à queue d’hirondelle, insectes bariolés et fugaces admirés pour leurs larges ailes et leurs couleurs vives. Ce nouvel ensemble de l’artiste confirme sa grande maîtrise des techniques de peinture à l’aérosol, qui donnent des œuvres à la fois atmosphériques et kaléidoscopiques, solidement ancrées sur un fond profond et rythmique.
La précédente exposition de Breiling, SWALLOWTAIL, restera sûrement pour certains comme un hommage au New York classique par le rôle central qu’elle accorde aux couleurs primaires. Quelques-unes des pièces de l’exposition semblent même faire référence à Piet Mondrian, avec leurs stries de rouges, de bleus et de jaunes affirmés. Pourtant, dans The Swallow, on voit Breiling passer d’une palette primaire à une palette secondaire, avec pour résultat des œuvres plus chaudes, presque terreuses. Leurs riches violets, oranges et verts s’entremêlent avec une chaleur qui, explique l’artiste, fait écho à ses souvenirs d’un voyage au printemps à travers l’Europe, entourée d’arbres bourgeonnants, de fleurs épanouies et, bien sûr, de papillons à queue d’hirondelle. Le tableau intitulé Graphium (voir ci-dessus) constitue un exemple frappant de l’évolution de sa palette. Ici, les couches fantastiques de lavande et de chartreuse dansent et flottent sur un champ d’un violet profond : le contraste créé un effet irisé, comme si le regardeur observait au microscope la lumière se réfractant sur une infime partie de l’aile d’un papillon. On retrouve le même effet dans un certain nombre d’autres toiles, renforcé par l’emploi de formats traditionnels. Chacune de ces œuvres est essentiellement un ‘instantané’ de détails complexes et de contrastes, agrandi à un niveau macroscopique.
En définitive, la pièce la plus impressionnante de l’exposition est aussi la plus grande œuvre jamais réalisée par Breiling, un panorama mesurant 6 mètres de large sur 2,5 mètres de haut. L’effort physique nécessaire à la réalisation d’une toile aussi monumentale est certes impressionnant, mais Breiling s’est clairement montrée à la hauteur de la tâche et continue de porter son art vers de nouveaux sommets. L’artiste fait remarquer que The Swallow n’est pas seulement le titre de l’exposition, mais aussi celui de cette toile immense qui a exigé des semaines de travail, avec sa myriade complexe de couches de peinture. Elle explique avoir contemplé sa création à mi-parcours et s’être sentie entièrement enveloppée par la toile, qui s’étendait largement de part et d’autre et au-dessus d’elle : ‘J’avais l’impression d’avoir été avalée !’
- Liam McCarthy, Diplômé de l’Université Harvard, Licence en psychologie (2002)