Almine Rech a le plaisir de présenter « Un Hiver à Gstaad Paris », exposition collective consacrée à la peinture au 21e siècle.
« Un Hiver à Gstaad Paris » rassemble 22 artistes de générations et d’origines diverses, chacun riche d’une pratique unique de la peinture. Les œuvres présentées incarnent dans leur ensemble l’idée qu’en ce début de 21e siècle, la peinture est un moyen d’expression qui demeure permanent et vital. C’est aussi un champ de pratique et de recherche en plein essor, dynamisé par l’apport de nouvelles idéologies, de nouvelles populations et de nouveaux matériaux.
Les artistes présentés sont :
John M Armleder
Agustin Cardenas
Ha Chong Hyun
Genieve Figgis
Günther Förg
Madelynn Green
Marcus Jansen
Aaron Johnson
Setsuko Klossowska de Rola
Otis Kwame Quaicoe
Wes Lang
Alexandre Lenoir
César Piette
Kenny Scharf
Vaughn Spann
Vivian Springford
Phyllis Stephens
Genesis Tramaine
Tursic & Mille
De Wain Valentine
Tom Wesselmann
Chloe Wise
Madelynn Green, plus jeune artiste de l’exposition, atteint un équilibre inventif entre abstraction et représentation dans une œuvre qui fait souvent référence au langage visuel de la photographie argentique à travers son emploi des lignes floues et de la lumière. Parmi ses sujets récents, on trouve les dynamiques familiales et sociales, surtout celles qui s’expriment dans les boîtes de nuit ou les concerts, comme c’est le cas dans son œuvre magnétique Drinks (2020).
L’une des principales qualités du portrait contemporain est sa capacité à réinventer les codes de son propre genre. Genesis Tramaine est une peintre expressionniste et dévotionnelle qui crée des portraits abstraits d’hommes et de femmes transcendant le genre, la race et les structures sociales.
Otis Kwame Quaicoe porte un nouveau regard sur la culture africaine à travers la forme illustre du portrait. Avec ses portraits perçants et lumineux d’hommes et de femmes africains, Quaicoe explore l’idée de l’empowerment, puissamment incarné dans les poses de ses modèles qui se découpent sur un fond monochrome de couleur vive.
Genieve Figgis définit son propre langage contemporain en subvertissant et en réinterprétant le portrait classique dans des toiles riches en couleurs, en textures, et pleines d’humour. Dans son portrait intitulé Grace (2020), qui représente l’iconique actrice Grace Kelly, Figgis atteint un équilibre entre abstraction et figuration, ancien et contemporain.
L’origine des portraits Faceless de Marcus Jansen remonte à 2012, c’est une série qu’il continue à développer aujourd’hui. Les personnages de Faceless interrogent le mystère de ces hommes en costume, sans visage, dans une exploration du pouvoir et des élites.
Le travail de l’artiste français César Piette questionne la matérialité de l’image et la nature de la peinture. Son utilisation des techniques classiques - couches monochromes, perspective, lumière, composition et emploi affirmé de l’ombre - le relie à l’histoire de la peinture figurative. Réalisées à l’aérographe, ses toiles, telle que Sunset Landscape, font également appel à des effets tridimensionnels.
Les nouvelles peintures de Kenny Scharf rappellent le vocabulaire pictural de l’artiste, les aliens stylisés et les motifs colorés qu’il a développés dans les années 80, époque à laquelle il s’est fait un nom - aux côtés de ses proches amis Jean-Michel Basquiat et Keith Haring - comme l'inventeur avec Keith Haring de ce que l’on appellera plus tard le Street Art.
Vaughn Spann a créé trois nouvelles toiles très fortes inspirées par ses expériences personnelles. Il les explique ainsi : « La première fois qu’on m’a arrêté et fouillé, j’étais jeune étudiant… Je rentrais à pied après avoir révisé chez un copain. Des flics m’ont interpelé. Quatre autres voitures de flics sont arrivées. Ils m’ont plaqué contre un portail, les mains levées, les bras écartés. Un geste qui rappelle la lettre X. Et pour moi, c’est une forme si symbolique, si puissante à notre époque, que j’ai fortement ressenti le besoin d’en comprendre les composantes ».
S’intéressant au premier chef à l’histoire du portrait, Chloe Wise explore les multiples voies qui mènent à la construction d’un Moi contemporain, souvent à travers les visages de ceux qui lui sont le plus familiers. Avec ses deux portraits intimistes, Inès in the daytime et Inès in the evening, tous deux achevés fin 2020, Wise rend magistralement hommage aux héros du quotidien.